L’ assurance-vie est sans aucun doute devenue l’investissement privilégié de la France au cours des 40 dernières années. Les nombreux avantages fiscaux et successoraux dont il bénéficie, bien que progressivement réduits et encore très importants, y ont contribué. Mais, bien sûr, la performance des fonds de l’euro au cours de cette période a également été un facteur essentiel de ce succès.
Quelle est la situation aujourd’hui et à quoi peut-on s’attendre de ces fonds dans les années à venir ?
Commençons par quelques explications !
Les fonds en euros sont une caractéristique unique de l’assurance vie française. Techniquement, le versement à un fonds euro correspond à l’engagement d’un assureur dans les conditions prévues dans le contrat, un montant — la prime versée — qui lui a été confié par un assuré assuréa été. Pour la compagnie d’assurance, cette obligation est incluse dans le passif de son bilan. À son tour, elle investit cette somme principalement par le biais d’obligations aux actifs de son bilan. Ce sont ces actifs qui, avec leurs propres fonds, garantissent la capacité de la compagnie d’assurance à tenir ses promesses au fil du temps. En résumé, il s’agit principalement d’un placement obligataire , une catégorie d’actifs dont l’assureur vie peut difficilement s’écarter pour des raisons réglementaires, de solvabilité et de comptabilité propres à cette activité.
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A la fin des années 70, les obligations publiques françaises s’élevaient à environ 17 % en raison d’une inflation élevée, avant de diminuer régulièrement au cours des 35 prochaines années. Investissés principalement des fonds iSuro pendant cette période ont pu offrir un rendement nominal élevé, qui a été acquis chaque année — le célèbre« Effet de Ratchet » — des plus-values non réalisées du portefeuille obligataire, une garantie de capital et une liquidité constante… Dire que les Eurofunds sont devenus un Graal pour les épargnants français !
Cette fois-ci est terminée ! Les rendements des obligations d’État ont été inférieurs à 1 % au cours des deux dernières années. Par conséquent, les Eurofunds doivent investir non seulement leur recouvrement, mais aussi leurs revenus de placement et leurs échéances du portefeuille obligataire dans des conditions de taux d’intérêt particulièrement détériorées, affectant ainsi leur rendement. Ce mouvement est d’autant plus fort que la collecte de ces fonds est restée à un niveau très élevé, ce qui entraîne une forte dilution des performances financières. Pour 2017, le rendement moyen des investissements en euros — avant cotisations sociales — était de 1,8 % (FFA 2017) .
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On voit donc que le rendement des fonds en euros est directement lié au montant deles taux d’intérêt sont couplés.
Alors, à quoi peut-on s’attendre dans les années à venir ?
Considérons trois hypothèses :
1 — Les prix restent à un niveau très bas . Ensuite, les retours resteront très bas et pourraient même tomber plus loin. Pour les assureurs, la garantie de capital sera de plus en plus difficile à conserver.
2 — Les prix augmentent progressivement . Ce scénario est le plus favorable pour les assureurs et les souscripteurs, mais l’augmentation des rendements sera d’autant plus lente que le portefeuille obligataire est important en raison de l’inertie de ce dernier.
3 — Les taux d’intérêt augmentent brusquement et brusquement . C’est le scénario qui est le plus redouté par les assureurs. Les investisseurs peuvent ensuite investir dans d’autres types d’investissements avecpréfèrent des rendements plus élevés. Une telle situation pourrait conduire à des retraits massifs d’Eurofunds, ce qui obligerait les assureurs à vendre les obligations qu’ils détiennent et à générer ainsi des pertes importantes (*).
Qu’ est-ce qu’il faut se rappeler de tout cela ?
Certes, le rendement moyen des Eurofunds restera très faible dans les années à venir. Mais avec une inflation de 1% en 2017 et des cotisations de sécurité sociale de 17,2%, nous devons faire face à l’évidence : les fonds en euros plus ne remplissent pas leur mission principale de transport et d’estimation de l’épargne au fil du temps en exagérant l’extraction de l’argent. Il est donc essentiel de développer la part des unités de compte dans l’épargne . L’investissement de votre épargne dans un fonds euro dans son intégralité ne peut désormais qu’entraîner une situation exceptionnelle d’un investissement en cours ouune aversion totale au risque, dont la contrepartie sera inévitablement un manque de performance.
C’ est d’autant plus vrai que, au-delà du « choc » des faibles taux d’intérêt, les épargnants sont également confrontés à un autre « choc », qui est démographique . Les hommes et les femmes âgés de 60 ans ont une espérance de vie moyenne supérieure à 25 ans. Cela signifie qu’un couple de 60 ans a une très forte probabilité de voir l’un de ses membres atteint l’âge de 90 ans. Il s’agit donc d’un horizon d’épargne unilatéral plus large, qui doit maintenant être pris en compte et donne encore plus de raisons de diversifier les actifs en unités de compte.
( *) Pour éviter cette situation, l’assureur sur la vie dispose de deux mécanismes techniques distincts :
- La dispositionpour la participation aux bénéfices (PPB), qui appartient à l’assuré et constitue une « réserve » d’une partie du rendement annuel afin de l’adapter au fil du temps aux variations des taux d’intérêt.
- La réserve de capitalisation, qui fait partie des fonds propres de l’assureur, est dotée de gains en capital provenant de la vente d’obligations au cours de l’eau. Toute dette réalisée entraînerait une reprise de cette provision, ce qui permettrait de maintenir l’équilibre actuariel.
Ces deux dispositions doivent donc également faire l’objet d’une attention particulière aux assurés.
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Ces deux dispositions doivent donc également faire l’objet d’une attention particulière aux assurés.
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