Google pénalise les contenus qui manquent de clarté ou d’accessibilité, un critère souvent négligé dans la rédaction web. L’usage de termes neutres ou de structures inclusives peut modifier le classement d’une page autant qu’un mot-clé mal positionné.
Certaines pratiques, pourtant recommandées pour respecter l’égalité linguistique, risquent d’alourdir la lecture et de nuire à l’indexation. D’autres, plus subtiles, optimisent à la fois la portée et la visibilité, tout en renforçant l’engagement des utilisateurs.
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Plan de l'article
Types d’inclusion : de quoi parle-t-on vraiment ?
L’écriture inclusive s’impose aujourd’hui comme un choix éditorial fort, porté par la volonté de garantir à toutes et tous la même place dans l’espace de la langue. Le but ? Décloisonner le masculin générique, donner une visibilité réelle aux femmes, aux hommes et aux personnes non-binaires. Les mouvements féministes ont largement contribué à faire avancer ces pratiques, en les inscrivant dans la lutte pour l’égalité et une représentation plus juste.
Concrètement, plusieurs méthodes se côtoient et cohabitent dans l’écriture inclusive. En voici quelques-unes :
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- Le point médian (« les étudiant·es ») permet de rendre visible chaque genre dans le mot lui-même.
- La double-flexion (« les étudiantes et les étudiants ») nomme séparément chaque groupe, pour plus de clarté.
- Les mots neutres ou le langage épicène (par exemple, « le corps enseignant » au lieu de « les professeurs ») facilitent un discours plus universel, tout en rendant la lecture plus fluide.
Opter pour l’écriture inclusive, ce n’est donc pas qu’une question de ponctuation. C’est aussi choisir, selon les contextes, des techniques variées : point médian, double-flexion, slash ou tiret, qui transforment la façon dont un contenu sera reçu et compris, notamment en ligne.
Mais l’inclusion ne s’arrête pas à la rédaction. Le design inclusif entre en jeu dès la conception, en interrogeant la représentation visuelle, la navigation ou l’ergonomie. Les personas, ces profils fictifs créés pour anticiper les besoins des utilisateurs, orientent largement le choix du langage inclusif et des contenus adaptés. Tout cet ensemble vise à ouvrir les portes à tous, bien au-delà des débats linguistiques.
Quels enjeux pour l’accessibilité et la visibilité en ligne ?
L’accessibilité numérique ne relève pas d’une simple option : elle structure aujourd’hui la publication web, sous l’impulsion des normes WCAG et de la législation européenne. L’accès à l’information doit se faire sans barrière, y compris pour les personnes en situation de handicap. Pourtant, ces publics se retrouvent souvent écartés des stratégies classiques de référencement naturel : lisibilité, compatibilité avec les lecteurs d’écran, simplicité des balises… Chaque détail influence l’expérience (UX) et l’impact d’un texte.
Du côté des moteurs de recherche, un constat s’impose : la majorité des requêtes intègrent encore des mots-clés non inclusifs. Autrement dit, le point médian ou la double-flexion complexifient la tâche des robots de Google, qui ont du mal à indexer correctement des formulations comme « étudiant·es » ou « utilisateur·rice·s ». Autant dire que les contenus intégralement rédigés en écriture inclusive risquent de passer sous le radar des moteurs de recherche.
Le SXO (mariage du SEO et de l’UX) encourage pourtant la recherche d’un langage inclusif capable de préserver à la fois la visibilité et la facilité de lecture. Il s’agit de répondre aux attentes de chacun, y compris de celles et ceux qui naviguent au moyen de technologies d’assistance. Lexique, construction des phrases, cohérence éditoriale : tout devient levier d’inclusion, mais aussi d’efficacité pour le SEO.
Ce mouvement d’ensemble s’inscrit dans un contexte réglementaire strict : WCAG, ADA et directives européennes imposent de prendre en compte l’accessibilité web. L’inclusion n’est plus une posture : c’est un choix qui rejaillit sur la visibilité et l’image numérique, pour chaque site et chaque organisation.
Bonnes pratiques d’écriture inclusive adaptées au SEO
Pour allier écriture inclusive et performance sur les moteurs de recherche, il s’agit de faire preuve de pragmatisme. Dans les titres, les balises URL ou les attributs alt, il vaut mieux privilégier la clarté et limiter la complexité. Les robots de Google peinent à interpréter les points médians ou les formulations trop lourdes. Opter pour des mots neutres et un langage épicène, par exemple « les membres de l’équipe » au lieu de « les collaborateur·rice·s », reste la solution la plus efficace.
Voici des conseils à appliquer pour concilier inclusion et référencement :
- Utilisez l’écriture inclusive essentiellement dans le corps du texte, là où la nuance enrichit le propos sans gêner l’indexation. Pour les titres, les URL et les balises alternatives, privilégiez la forme la plus directe possible.
- Misez sur les mots épicènes et les tournures neutres, qui s’insèrent facilement et ne posent aucun souci d’accessibilité ou de lisibilité.
- La double-flexion (« les rédacteurs et les rédactrices ») reste une option solide pour garantir l’équilibre, tout en évitant les écueils techniques des outils de lecture.
Des outils SEO existent pour évaluer vos textes : certains analysent l’impact de l’inclusion sur le référencement naturel, d’autres signalent les termes genrés ou à éviter. Miser sur un contenu inclusif, c’est aussi renforcer la responsabilité sociale et environnementale de la marque, tout en asseyant une stratégie éditoriale cohérente. Les rédacteurs web aguerris savent manier ces exigences, sans jamais sacrifier ni l’engagement ni la performance.
Des exemples concrets pour enrichir votre stratégie de contenu
Mettre en place une stratégie de contenu inclusif demande de l’exigence, de la souplesse et un vrai sens de l’observation. Prenons le cas du journal Le Monde : la rédaction a choisi d’appliquer certaines règles d’écriture inclusive, en recourant ponctuellement à la double-flexion, en privilégiant systématiquement les mots neutres et en restant vigilante sur la représentation des femmes et des personnes non-binaires. Résultat : une meilleure représentation sans sacrifier la compréhension.
Autre illustration, la Base BOLD, qui recense les femmes entrepreneures, s’appuie sur une communication inclusive aussi bien dans les textes que dans le choix des images. La diversité des profils mis en avant et la neutralité du langage ouvrent la base à toutes et tous, tout en valorisant la perception de marque.
Pour déployer cette logique, plusieurs pistes sont à explorer :
- Favorisez le langage épicène et les mots neutres dans vos contenus, qu’il s’agisse d’articles, de fiches produits ou de pages institutionnelles.
- Pensez à concevoir des personas variés dès le départ, afin de répondre à la diversité des attentes de votre public.
- Attachez une attention particulière à vos visuels : l’inclusion passe aussi par l’image. Représentez différents genres, âges ou situations de handicap pour élargir l’audience.
La loyauté des utilisateurs dépend souvent de la capacité d’un site à refléter la diversité du monde. Une charte éditoriale solide, des outils spécialisés pour analyser l’impact de chaque choix de mot, l’écoute active des retours d’expérience : chaque détail pèse dans la balance, chaque ajustement façonne la visibilité et l’expérience utilisateur en profondeur.
Face à ces enjeux, une seule certitude : l’inclusion éditoriale n’est pas une mode, mais le levier d’une communication qui compte vraiment. Et dans la course à la première place sur Google, ce sont souvent les contenus les plus accessibles qui prennent de l’avance, sans rien sacrifier de leur engagement.