Les ventes de voitures d’occasion ont dépassé les transactions de véhicules neufs de près de trois fois en France en 2023, selon les données AAA Data. Les modèles diesel, longtemps majoritaires, enregistrent une baisse continue de leur part de marché au profit des motorisations hybrides et électriques.
Le délai moyen pour vendre une voiture d’occasion s’est allongé à 63 jours, soit une augmentation de 15 % en un an. Malgré une offre en hausse, les prix restent élevés, portés par la forte demande sur certains segments et la raréfaction des modèles récents.
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Plan de l'article
Panorama du marché des voitures d’occasion en France en 2025
En 2025, le marché des voitures d’occasion en France continue de battre des records. Le nombre de transactions explose, dépassant largement les ventes de voitures neuves. D’après AAA Data, la demande reste vigoureuse, portée par la recherche de mobilité abordable et la prudence persistante face à l’achat d’un véhicule neuf. Chaque année, près de 5,7 millions de voitures d’occasion changent de main, soit quasiment trois fois plus que les immatriculations de voitures neuves.
Les marques françaises continuent d’imposer leur rythme. Renault, Peugeot et Citroën dominent le palmarès, poursuivies de près par Volkswagen. En tête des modèles les plus vendus, la Renault Clio conserve son statut d’incontournable, suivie de la Peugeot 208. Cette domination traduit la confiance dans la fiabilité et la proximité des réseaux d’entretien locaux. Les modèles allemands, notamment la Volkswagen Golf et la Polo, restent aussi très prisés, valorisés pour leur robustesse et leur valeur de revente.
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Le contexte environnemental accélère la transformation du marché automobile. Les voitures diesel reculent : moteurs essence, hybrides et électriques avancent à grands pas. L’instauration des zones à faibles émissions dans les grandes villes bouleverse les critères d’achat. Les modèles récents compatibles avec les restrictions urbaines s’arrachent à prix fort, tandis que les véhicules de plus de dix ans, nombreux, restent accessibles à un public large.
En 2025, le marché des véhicules d’occasion devient le reflet des bouleversements de la mobilité en France. Entre contraintes réglementaires, arbitrages financiers et habitudes ancrées, les lignes bougent vite.
Quelles sont les grandes tendances qui se dessinent cette année ?
Le marché des voitures d’occasion en France traverse une période d’adaptation intense. Les équilibres traditionnels se fissurent : la réglementation, notamment à travers les zones à faibles émissions (ZFE), redistribue les cartes. De nombreux automobilistes doivent revoir leurs choix, particulièrement ceux qui possèdent des modèles anciens, souvent diesel, devenus indésirables dans les grandes agglomérations. À l’inverse, les modèles compatibles ZFE, plus récents, gagnent rapidement du terrain.
Les professionnels observent de près l’essor des motorisations essence, hybrides et électriques. Certes, la part des voitures électriques d’occasion reste modérée, mais la dynamique est là. Désormais, la vignette Crit’Air s’impose comme critère de choix prioritaire, reléguant la marque ou le kilométrage au second plan pour de nombreux acheteurs attentifs à l’impact écologique.
Autre signal fort : la pression persistante sur les prix. Les véhicules de moins de cinq ans se font rares, ce qui renchérit leur valeur. Les acheteurs se concentrent sur les modèles offrant un rapport qualité-prix jugé pertinent, ce qui accentue la tension sur certains segments.
Voici trois axes qui structurent fortement cette évolution :
- Renouvellement accéléré des flottes d’entreprises : ces véhicules récents, remis rapidement sur le marché, répondent aux nouvelles contraintes des centres urbains et alimentent l’offre en modèles attractifs.
- Digitalisation des ventes : plateformes et concessionnaires investissent massivement dans l’expérience en ligne, bouleversant les méthodes d’achat traditionnelles et facilitant la comparaison des offres.
- Évolution des critères d’achat : fiscalité, coût d’usage et accès aux centres-villes prennent désormais le dessus sur le simple montant à l’achat.
Le secteur automobile d’occasion, en pleine transition, impose à chaque acteur, acheteur comme vendeur, de faire preuve d’agilité et de flair pour s’adapter à des règles du jeu en constante évolution.
Prix, disponibilité, motorisations : ce que révèlent les chiffres récents
Les données AAA Data dressent le portrait d’un marché de l’occasion en pleine mutation. Le prix moyen des transactions ne cesse de grimper, conséquence directe de la pénurie de modèles récents et d’une clientèle toujours aussi présente. En 2024, il franchit la barre des 18 000 euros. Les voitures de moins de cinq ans, particulièrement recherchées, deviennent difficiles à dénicher, une situation aggravée par la réduction du stock de voitures neuves disponible après la crise sanitaire.
Du côté des voitures électriques d’occasion, la croissance se confirme, même si leur part reste modeste, moins de 2 % des échanges. Des modèles comme la Renault Zoe ou la Dacia Spring s’installent toutefois dans le paysage, soutenus par la volonté de limiter l’empreinte carbone et par un coût d’utilisation avantageux.
Sur le terrain des motorisations thermiques, l’essence s’impose désormais face au diesel. La Renault Clio, la Peugeot 208 et la Volkswagen Golf figurent toujours parmi les valeurs refuges. Sur les segments hybrides et premium, des marques étrangères comme Toyota ou BMW progressent nettement.
Trois tendances se dégagent très nettement sur l’état de l’offre actuelle :
- Disponibilité réduite sur les modèles récents, en particulier les citadines et SUV compacts.
- Prix sous tension pour les véhicules affichant peu de kilomètres au compteur.
- Mise en avant progressive de l’électrique, même si l’offre s’élargit lentement.
Le marché français s’ajuste en permanence, contraint par une pénurie persistante de véhicules neufs, des réglementations mouvantes et des attentes renouvelées de la part des acheteurs.
À quoi s’attendre pour les acheteurs et vendeurs dans les prochains mois ?
Pour les prochains mois, le marché des voitures d’occasion restera particulièrement tendu, tant pour ceux qui souhaitent acheter que pour ceux qui veulent vendre. Les prix restent élevés et l’offre demeure restreinte, surtout pour les modèles récents de moins de cinq ans. La demande ne faiblit pas, et le retour à une situation plus équilibrée n’est pas pour tout de suite, les difficultés d’approvisionnement sur le marché du neuf se prolongeant.
Du côté des acheteurs, vigilance et rapidité sont désormais de rigueur. Les modèles les plus sollicités, citadines, SUV compacts, hybrides ou électriques, trouvent preneur en un temps record. Les stocks restent faibles, les délais s’allongent, la concurrence est vive. Pour maximiser ses chances, mieux vaut explorer des modèles un peu plus anciens ou élargir sa recherche à d’autres régions. Le critère du kilométrage monte en puissance : certains véhicules se vendent à des prix qui frôlent ceux du neuf.
Les vendeurs profitent quant à eux d’une période avantageuse. Les valeurs de revente sont solides et les transactions s’effectuent souvent rapidement. Mais il faut rester attentif : la réglementation évolue, notamment sur les zones à faibles émissions, et certains modèles diesel ou essence pourraient voir leur cote baisser. Sur le marché des véhicules électriques d’occasion, la progression reste mesurée mais l’offre s’élargit, portée par le renouvellement des flottes d’entreprises et l’émergence de modèles abordables.
Pour naviguer dans ce paysage changeant, voici quelques réflexes à adopter :
- Surveillez l’évolution de la législation, surtout si vous possédez un véhicule thermique.
- Profitez de la diversification croissante de l’offre électrique d’occasion.
- Restez informé des prix en temps réel : le marché évolue à grande vitesse.
Le marché de l’occasion en France n’a pas fini de surprendre. Entre véhicules rares et nouveaux usages, chaque transaction écrit une page supplémentaire de la grande histoire automobile hexagonale.
